9 Novembre 2017 By Vincent Histoires

William Mennesson, le revenant ! A la rencontre de celui qui a braqué le distance Olympique-Loubsol cette année. Une victoire qu'il n'a pas volé.

William Mennesson, le revenant !

Il a remporté la distance Olympique après une « remontada » d’anthologie. Il a devancé les favoris de l’épreuve comme Fred Belaubre, Thomas Leboucher ou le vainqueur 2016 et Tony Baheux. Voici notre échange avec William Mennesson, vainqueur du Distance Olympique 2017:

Tu as déjoué le pronostic en t’imposant sur la distance Olympique, peux-tu revenir sur ta course ?

En fait, je suis venu à Deauville avec la team Coca-Cola, nous étions plus de 100 participants de l’entreprise. J’étais venu pour réaliser un dernier bloc d’entrainement avant les Championnats de France L à Dijon. C’est parti très fort devant avec une grosse nage de Fred Belaubre. Moi, j’ai débuté par une natation catastrophique… Je sors 8ème avec plus de 3 minutes d’écart avec les premiers. Je me reprends sur le vélo et je commence à produire mon effort. Dès la côte Saint-Laurent, je prends en casse 3,4 concurrents. En haut de la côté de Reux, je me retrouve 4ème. Je décide d’attaquer dans la descente et j’arrive à reprendre Fred dans la côté du Mont Canisy. Je pose le vélo avec 2’30 d’écart avec l’homme de tête.  Derrière, je sais que j’ai réussi ) faire le trou mais je ne suis pas serein car je pars avec les jambes lourdes. Je gère ma course, je récupère doucement mes jambes et quand on me communique les écarts, je comprends que ça craque devant. Je me dis que j’ai une carte à jouer… et même si j’étais sec et que j’avais des crampes, l’ambiance m’a donné des ailes et m’a permis d’aller au bout de moi-même.

A quel moment précis t’es-tu dis « je peux gagner » ?

C’était sur la partie course à pied lors de la seconde boucle sur la route du front de mer, c’est une grande ligne droite en aller-retour. J’ai vu que l’écart entre le premier et moi se réduisait par rapport à notre premier passage. J’ai décidé de jouer mon va-tout en me disant « je ne craque pas ça va passer ! »

Tu évoques Fred Belaubre dans ton récit de course, ça t’a fait quelque chose de concourir à ses côtés ?

C’est clair ! Fred, c’est une légende du triathlon. Pour moi qui a 23 ans, c’est quelqu’un qui compte car c’est un gars comme lui qui m’a mis au sport et qui m’a donné l’envie. C’était génial de se retrouver à ses côtés lors du départ, après, je ne pensais pas le revoir…

William Mennesson

D’ailleurs, c’est ta natation qui t’a largement handicapé, est ce que c’était si dur que ça ?

C’était compliqué pour moi. J’étais un peu largué par les premiers donc sans trop de repères et puis avec la houle j’avais du mal à m’orienter vers les bouées. C’est sûr que c’est mon point faible mais je dois dire que ce sont tout de même des conditions que j’apprécie, j’aime bien quand la mer s’agite. D’ailleurs, j’ai déjà participé au triathlon de Deauville lors de la première édition (6ème du 33.3) et j’avais encore le souvenir de cette natation exigeante.

Qu’est ce qui d’après toi à fait la différence pour l’emporter face aux autres ?

Sur la partie course à pied je n’ai rien lâché. J’ai pris mon temps, je savais que j’allais pouvoir accélérer au fur et à mesure. Je réussi un négative split sur le run. Après, de façon générale, j’ai réalisé une belle gestion de course, même si j’ai lancé des attaques sur la partie vélo je ne me suis pas cramé. Il faut dire que j’avais un avantage certain sur les autres, je connais le parcours par coeur. Je viens à Villers-sur-Mer depuis que je suis gamin, le parcours du Trideauville je l’ai fait 80 fois ! Ici c’est ma deuxième maison, on va dire que je jouais à domicile.

Après ta perf’ 2017, tu comptes revenir défendre ton titre en 2018 ?

C’est évident, je reviens pour la gagne, je veux conserver mon titre. Je vais aussi tenter le doublé M/L ! Je sais qu’il y a de très bons clients mais je veux essayer d’aller les titiller voir de les battre si j’en ai les moyens. Le niveau du Trideauville n’a plus rien à voir avec la première édition. Aujourd’hui pour gagner, il faut aller au combat face à des pointures, mais c’est ce que je recherche juste avant de me lancer sur l’Ironman de Klagenfurt.

Pour suivre les prochaines courses de la team Coca-Cola, rendez-vous sur le site    http://www.coca-cola-france.fr/