3 Mai 2023 By Louise Conseils, Histoires

Partage d’expérience de triathlètes Meghan Bazire, Martin et Thomas Laurent reviennent sur leur première expérience

Partage d’expérience de triathlètes

Nous avons demandé aux triathlètes Loubsol de se replonger dans leurs souvenirs et partager avec vous leur première expérience en triathlon

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Vous vous êtes lancés dans un challenge triathlon cette année à Deauville ? Une super expérience vous attend, c’est certain !

Et parce que pour beaucoup d’entre vous, ce sera votre tout premier triathlon à Deauville, nous avons demandé à nos triathlètes Loubsol de se replonger dans leurs souvenirs. Ils partagent avec vous leur première expérience dans cette discipline exigeante et rigoureuse.

Pouvez-vous vous présenter rapidement ?

 

Meghan Bazire : J’ai 24 ans, je viens d’Ile de France mais j’ai rapidement vécu en Normandie dès mes 8 ans. Actuellement, j’habite à Lyon. J’évolue en triathlon et en duathlon en division 1 (meilleure division nationale) avec mon club les Tritons Meldois (Seine et Marne).

Martin Laurent : 25ans, je viens de Caen, j’habite à Lyon et j’ai un niveau D1 de triathlon et duathlon.

Thomas Laurent : J’ai 30 ans, je viens de Caen et j’habite à Lyon. J’évolue aujourd’hui en D1 (Division 1) qui est le plus haut niveau français en triathlon.

A quel moment as-tu commencé le triathlon ? Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer dans le triathlon ?

 

Meghan : J’ai découvert le triathlon à 10 ans. A l’époque, j’étais en catégorie pupille et licenciée au Club des Lions de Saint Marcel. Je faisais un peu de natation, et j’adorais les cross avec l’école. Mon père étant cycliste, je me suis alors dit pourquoi pas faire trois sports d’un coup. J’étais hyper active, j’avais besoin de beaucoup bouger.

Martin : Au début, j’étais exclusivement nageur (en sport études) jusqu’à mes 15 ans. Puis j’ai complètement arrêté et j’ai commencé la course à pied. Me blessant très souvent, j’ai débuté le vélo à mes 18 ans en complément de la course à pied pour mieux progresser et moins me blesser. J’ai donc commencé le duathlon puis repris la natation, pour continuer vers le triathlon en 2016. J’aimais beaucoup le principe de l’enchaînement des 3 disciplines, néanmoins j’ai mis beaucoup de temps à m’y mettre “vraiment” car j’avais énormément perdu en natation. J’ai un peu regretté d’avoir arrêté la natation durant 3 ans…

Thomas : J’ai commencé le triathlon vers 16 ans pour essayer, mais je n’ai investi ce sport qu’à partir de mes 24 ans. J’ai commencé au collège par la natation (sport études) et je courais les cross du collège. Étant rapidement en réussite, je me suis naturellement tourné vers le triple effort. Ce qui m’a donné envie, c’est la variété, pas de lassitude, se sentir libre à vélo, explorer de nouveaux sentiers à pied. Et mon petit frère [Martin – ndlr] qui a suivi mon parcours, a découvert ce sport et m’a donné envie d’investir ce sport.

C’était quand et où ton 1er triathlon ?

 

Meghan : Mon premier triathlon, c’était en région parisienne en 2008, j’avais donc 10 ans. J’y étais allée avec mes parents et une copine. J’étais très excitée par la course ! Cette course m’a marquée car c’était la toute première fois que je portais une trifonction, et j’aimais beaucoup courir trempée avec cette drôle de tenue. Mais elle m’a autant marquée par les petites péripéties qui m’ont motivée à mieux faire les fois d’après (je voulais en refaire très rapidement !). Ma mère se souvient encore quand je boudais dans la voiture sur le retour. (Petite, j’étais mauvaise perdante… Mais 15 ans plus tard c’est toujours le cas)

Martin : C’était en septembre 2016, le triathlon de Caen en format S (750/20/5) et en Contre la montre par équipe (chaque équipe part à tour de rôle et doit s’aider pour faire le meilleur temps possible). J’y suis allé avec le club de Caen. J’étais stressé avant le départ car je n’avais jamais fait de transitions en compétition et je ne voulais pas ralentir mon équipe. Je me suis senti très bien une fois le triathlon fait, j’ai tout de suite beaucoup aimé et eu envie de m’investir dans ce sport complet, exigeant et ludique.

Thomas : L’un de mes premiers triathlons était le triathlon de Deauville il y a 6 ou 7 ans. J’y suis allé avec des amis, j’étais bénévole sur le parc à vélos, ce qui me donnait le droit de participer à la course M du dimanche. Avant le départ, je me sentais stressé, surtout que j’avais une combinaison qu’un ami m’avait prêté, qui était trop grande pour moi ! Après la course, je me sentais soulagé et heureux, même si j’avais fait pas mal d’erreurs durant la course.

Une anecdote à nous partager lors de ce 1er triathlon ?

 

Meghan : Le départ est donné au coup de feu, je nage 200 mètres dans un bassin extérieur. Nous étions une dizaine par ligne d’eau. Après avoir eu du mal à sortir par le mur, de mes petits bras, je cours pieds nus jusqu’à mon vélo, j’enfile mes baskets, j’attrape le guidon, et je grimpe sur ma monture. Pour les courses des tout-petits, la partie vélo se faisait en VTT. Mais j’avais un vélo de ville avec un seul plateau. Je pars pour 4 km, mais très rapidement je déraille, et je ne savais pas remettre la chaîne toute seule. C’est là que je me suis énervée car je voyais les autres concurrents passer … Des organisateurs ont fini par m’aider, je repars encore plus motivée. Il me reste alors 1,5 km de course à pied, c’est sûrement le moment que j’ai préféré !

Martin : Je devais prendre de l’avance à la fin de la natation pour avoir le temps de faire ma transition (très lente) mais je n’ai réussi qu’à prendre 5 secondes d’avance, mon équipe m’avait déjà rattrapé à l’entrée du parc à vélos. J’ai du passer 2 minutes à mon emplacement vélo pour retirer ma combinaison, mettre mon casque et mes chaussures (je n’avais pas osé les attacher sur les pédales). Aujourd’hui en Grand Prix, passer 10 secondes devant le vélo pour faire cela, c’est risquer de rater le groupe à vélo !

Par la suite, je prenais 5 minutes de retard à vélo à chaque demi-tour, le plus gros rouleur de l’équipe, Victor Blin, devait m’attendre à chaque fois. En revanche, la course à pied s’est bien passée et je n’ai même pas ralenti l’équipe sur cette épreuve !

Thomas : Pour la petite anecdote, j’ai fait tomber une chaussure vélo sur la transition 1 en montant sur le vélo, et m’obligeant alors à faire demi-tour. J’ai également loupé une intersection sur le parcours vélo, me faisant faire 3/4 km hors parcours. J’ai donc perdu une vingtaine de places. Je crois que j’avais fini 19ème après une bonne course à pied.

Comment t’étais-tu préparé ? Comment étais-tu équipé ?

 

Meghan : Je ne m’étais pas spécialement préparée car c’était une découverte. Mais évidemment, pour la suite, je n’avais qu’une envie : m’entraîner ! J’étais toute excitée de déposer mon vélo bleu ciel à fleurs dans le parc à vélos (il avait même une petite sonnette), mon casque Décathlon, mes chaussures délicatement préparées et remplies de talc, et ma ceinture porte-dossard, positionnés au niveau de mon emplacement.

Martin : Je m’étais préparé surtout en course à pied, car c’était mon sport principal à l’époque. Même si je revenais de coupure (ou de blessure), j’étais assez à l’aise sur cette épreuve. Je n’avais pas beaucoup nagé en pensant que mon niveau chez les jeunes m’aiderait en natation, mais je me suis vite rendu compte que j’avais tout perdu. A vélo je roulais une fois par semaine, mais sans séance, et du coup j’avais beaucoup de mal dans les relances pour tenir le groupe. J’avais un vélo Mérida, un premier prix en carbone, je l’ai utilisé également pour des Grands Prix par la suite, il n’est pas forcément obligatoire d’avoir du matériel de luxe pour faire du triathlon. J’avais également une combinaison de natation qu’on m’avait donné, trop grande : j’ai du la couper aux ciseaux avant le départ !

Thomas : Niveau préparation, rien de fou, je roulais une fois par semaine, je nageais une ou deux fois, et je courais 2 fois par semaine. On est bien loin de mon volume sportif actuel ! Lors de ce triathlon, j’avais une combinaison trop grande, un vélo Orbea en aluminium en taille L (alors qu’il me faut une taille S). J’avais un ancien casque que je portais de travers sans m’en rendre compte. Mes chaussures en course étaient trop usées et j’avais eu un max d’ampoules.

Quel est le meilleur souvenir de tous les triathlons jusqu’à présent ? quel est le pire souvenir ?

 

Meghan : Le meilleur était ma victoire aux demi-finales des France de Triathlon en cadette !

Le pire souvenir : une manche de D1 de triathlon à Dunkerque l’an dernier : combi cassée et transition 1 ratée…

Martin : Difficile d’avoir un meilleur souvenir, ce que j’aime dans le triathlon, c’est le week end que l’on passe en équipe, on rigole, on s’entraide et on fait le maximum pour être performant sur la course. J’aime beaucoup cette notion d’équipe dans les grands prix. Si je devais en sélectionner un, ça serait sûrement celui de Quiberon en 2022, en D1 de triathlon : on est rentré sur le groupe de tête et on a tous rempli notre rôle pour obtenir le meilleur résultat collectif possible. Sans le collectif, on aurait jamais fait ça.

Le pire souvenir : c’est lorsque j’ai crevé en course, alors que j’avais fait le déplacement dans le sud de la France en mini-bus. Mais encore une fois, nous avons passé un très bon week-end, et même si nous étions tous déçus de notre course, nous avons tout de même bien rigolé lors du déplacement.

C’est ce que j’aime dans le triathlon, c’est que quel que soit notre niveau, c’est avant tout un jeu : se faire mal oui, mais ça doit être amusant.

Thomas : Mon meilleur souvenir sportif : mon premier top 15 en D1 triathlon à Quiberon en septembre 2022. Mon meilleur souvenir humain : gagner le triathlon de Deauville en 2021, main dans la main avec mon petit frère Martin.

Mon pire souvenir : une D1 sous la pluie avec une chute en vélo.

Quels seraient les conseils que tu donnerais à la personne qui fera son 1er triathlon en juin ?

 

Meghan : Ne pas baisser les bras tant que la ligne d’arrivée n’est pas passée, car même si tout ne se passe pas comme on le souhaite, la course n’est pas encore finie !

 

Martin : S’amuser avant tout. S’amuser ne veut pas dire que ça sera facile, mais il faut aimer avoir mal, dompter la douleur et la rendre ludique. Néanmoins, il faut bien gérer sa course. Ne pas partir trop vite, ne pas paniquer dans l’eau, bien gérer l’effort à vélo, en pensant à bien s’hydrater et s’alimenter. Prendre le temps de faire les choses correctement en transitions. (Mieux vaut perdre quelques secondes à bien faire les choses qu’en perdre bien plus à vouloir aller trop vite puis paniquer après). A pied, il faut serrer les dents, mais c’est aussi là qu’il y a le plus de public, il est là pour nous donner de la force. Continuer à bien boire à pied, c’est important, quitte à marcher quelques secondes lors du ravitaillement afin de mieux repartir après. Attention aussi aux ampoules et au soleil, le plus important reste la protection solaire pour les yeux, les Loubsol sont donc indispensables 😉

Thomas : Ne pas avoir peur de se lancer, bien étudier le parcours et s’entraîner en fonction. S’entraîner régulièrement, ce qui compte c’est la régularité tout au long de l’année. Ne pas trop en faire. Trouver une combinaison de triathlon bien à sa taille pour nager avec les épaules relâchées. Bien s’entraîner pour les transitions. Arriver en avance et prendre son temps pour préparer sa zone de transition. Pour un premier, prendre du plaisir avant de penser à la performance.

Souvenez-vous bien : vous n’êtes pas les seuls à faire du triathlon pour la première fois ! Ces témoignages sont là pour vous aider, vous rassurer, et vous dire que vous avez bien fait de vous lancer 🙂

Et toujours : Bénéficiez de 20% de remise sur notre collection de lunettes de soleil avec le code TRI2023. Vous pourrez aussi nous retrouver à Deauville, sur le Tri Expo, du 16 au 18 juin 2023.